Accord Sarkozy-Merkel : la France abdique et pert sa souveraineté

Publié le par FC 94

A cinq mois de la présidentielle, la soumission de Sarkozy à Merkel écoeure la France entière.

 

Hamon : «La grande gagnante, c'est l'austérité, par KO.»  Pour le porte-parole du PS le président français «a abdiqué devant la ligne du gouvernement conservateur allemand de Mme Merkel», a lancé Hamon. Ce nouveau traité européen «confirme un abandon de souveraineté de la France vers la technocratie européenne». «Demain, notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmée Mme Merkel», a-t-il regretté. La chancelière allemande n'a pas parlé de sanctions de la part de la Cour de justice, mais d'une «vérification» par la Cour de la conformité de la règle d'or aux engagements de retour à l'équilibre des comptes.

Dray : «Un abandon net de notre souveraineté budgétaire et démocratique.» Pour le député PS, «c'est désormais un fait indubitable, de quelque façon qu'on le maquille». «C'est d'autant plus consternant que les mesures annoncées ne constituent au bout du compte qu'une génuflexion devant les marchés, les spéculateurs et les agences de notation. Qui demandent et demanderont toujours plus, car leur objectif est de mettre le pouvoir politique à terre», affirme Julien Dray dans un communiqué.

Les contre-propositions d'Eva Joly. 
C'est sur la seule austérité qu'Eva Joly a attaqué. Pour la candidate d'Europe Ecologie - Les Verts (EELV), «la solidarité n'a pas été au menu du déjeuner Merkel-Sarkozy». «L'Europe ne peut se construire uniquement sur l'austérité et la discipline budgétaire», écrit l'eurodéputée dans un communiqué. Pour l'ancienne juge d'instruction, «la sortie de crise passe par plus de solidarité et de démocratie, par une relance politique de l'Europe» et donc «par la mise en place d'eurobonds», des titres de dette garantis en commun par les Etats membres de la zone euro, alors que «l'accord franco-allemand s'y oppose». La candidate écologiste propose enfin que «la Commission européenne présente son évaluation des budgets devant chaque parlement national» et que «les plans budgétaires soient validés par un Congrès européen réunissant les Commissions des finances du parlement européen et des parlements nationaux de la zone euro».


«Trop tard et trop peu», selon Cohn-Bendit. Interrogé par Europe 1, le député européen EELV déplore que, «dans toutes les décisions, ils ne pensent jamais au Parlement européen, c'est là où le bât blesse, la démocratie européenne ne peut pas fonctionner». «On ne peut pas faire en Europe de la stabilité financière sans une Europe de la solidarité face à la crise.» Si Daniel Cohn-Bendit a déploré que le manque de clarté du compromis, il a nuancé en soulignant : «C'est toujours un bon signe quand l'Allemagne et la France sont d’accord.» Pour autant, «des tas de choses vont dans la bonne direction, mais c'est trop tard et trop peu».

Mélenchon : «Dorénavant, les nations sont corsetées.» Le candidat du Front de gauche, interrogé en fin de journée sur BFM-TV, dénonce un traité «autoritaire, donc dorénavant les nations sont corsetées. Si jamais elles sortent du rail, elles sont sanctionnées». «M. Sarkozy a fourni la salle, elle (Angela Merkel) a amené les idées», ajoute Jean-Luc Mélenchon, pour qui «cette politique conduit à l'étranglement de toute l'Europe et auseul profit de la rente». 

Chevènement rejoint Hollande. Dans un communiqué, Jean-Pierre Chevènement, candidat du MRC à la présidentielle, déplore : «C'est l'acte de naissance d'une Europe régressive et disciplinaire», «la garantie de politiques restrictives et récessionnistes prolongées dans toute l'Europe». «Rien en contrepartie sur le rôle de la Banque centrale européenne», ajoute le souverainiste. «La position de François Hollande est parfaitement justifiée», estime-t-il. «La priorité est à l'action immédiate, pas à un nouveau traité. La crise de la monnaie unique implique qu'on cherche rapidement d'autres issues. L'idée d'une monnaie commune devrait faire son chemin».

Dupont-Aignan réclame un référendum. Selon le président de Debout la République, candidat à la présidentielle, «le projet de traité sur lequel se sont mis d'accord Nicolas Sarkozy et Angela Merkel signe objectivement la fin des démocraties nationales au sein de la zone euro (...) Je demande solennellement au président Sarkozy de soumettre avant l'élection de 2012 les grand principes de ce nouveau traité européen aux suffrages du peuple français par référendum». Dans son communiqué, Nicolas Dupont-Aignan affirme que si le chef de l'Etat ne soumet pas ce traité à référendum, «il jouera son élection de 2012 sur la question vitale pour le peuple de l'abandon de ce qui lui reste de liberté démocratique et politique, sans pouvoir nous refaire le coup d'un traité simplifié de 2007, qui prendrait cette fois les allures d'un véritable coup d'Etat simplifié».

 

LeParisien.fr

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D
Pour sortir de la crise,donnons la possibilité aux chômeurs de travailler à mi temps en échange de jours de retraite dans des usines qui produisent ce QUI NE SE FABRIQUE PLUS EN FRANCE.Des<br /> chaussettes etc..La chine s'enrichit pourquoi pas nous!Avec du travail à coût zéro, 3 000 000 de travailleurs c'est750 000 000 euros<br /> de chiffre par an réparti en impôts et charges sociales (ce qui allège les entreprises).C'est lutter contre les paradis fiscaux.C' est construire 30 000 usines utiles,donc du travail pour tous.<br /> ON peut faire de même pour les retraités(personnes compétentes)qui toucheraient leur retraite complète en travaillant dans ces usines.<br /> C' est ramener le travail en france,satisfaire les chômeurs,les retraités,les électeurs du front national qui souffrent en pensant payer pour les autres et se trompent de vote.<br /> Négocier la dette c'est bien! mais sans travail c'est nul.<br /> <br /> merci de m'avoir lu! bon courage!
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