Sarkozy en 2007 : au-delà de 5% de chômeurs, j'aurais échoué"

Publié le par FC 94

 

"Il y a une obligation de résultat (…) Si on s’engage sur 5% de chômeurs et qu’à l’arrivée, il y en a 10, c’est qu’il y a un problème (…). C’est un échec et j’aurai échoué" et il reviendra "aux français d'en tirer toutes les conséquences !".

 

Ainsi affirmait avec aplomb le futur président Sarkozy entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2007. Certes, le taux de chômage n’atteint pas encore 10 %. Mais selon l’Observatoire français des conjonctures économiques, c’est sûr, on le dépassera au printemps.

D’ailleurs, les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail font froid dans le dos. En décembre 2011, la France comptait plus de 2,8 millions de demandeurs d’emploi. Soit une hausse de 5,6% par rapport à décembre 2010 et plus de 150.000 nouveaux inscrits à Pôle Emploi. Comme si la ville de Grenoble était d’un seul coup rayée de la carte. Du jamais vu depuis douze ans ! Triste bilan.

"C'est pas ma faute"

La faute à la crise, bien sûr, se défend aujourd'hui le chef de l’Etat sortant qui refuse d'assumer son bilan. Mais, est-ce la crise qui a institué le bouclier fiscal et la défiscalisation des heures supplémentaires qui ont contribué, de l'avis de tous les experts, à l'aggravation de la situation économique du pays ?

 

Plus encore, en matière d'emploi, le président de la République n’aura jamais eu de cap.

 

Un coup il se prend pour Reagan et fonce vers le tout libéral jusqu'à la caricature. Son credo : enrichir les riches aux max car les miettes qu'ils laisseront tomber viendrons garnir le porte monnaie troué des pauvres. Dès lors, les contrats aidés subventionnés par l’Etat ? Rien que des billevesées, on les supprime.

 

Un autre jour, le président des riches se rend compte que son équation ne produit pas les fruits escomptés car le chômage n'arrête pas de monter, ce bien avant la crise. Que faire ? Hop,  on coure déterrer les contrats aidés, subitement pleins de vertus. Mieux, comme la présidentielle approche, on les concentre sur les trois mois qui précèdent le scrutin, pour tenter de dégonfler les statistiques.

 

Mais tout ne peut, hélas, être effacé de la mémoire des français, car eux en ont. Ils se souviennent qu'au début du mois de février 2008, le président "volontariste" avait rendu visite aux ouvriers de Gandrange sous la menace de la fermeture du site par le tristement célèbre industriel Mittal. "Avec ou sans Mittal, l’Etat investira dans Gandrange", affirme-t-il alors. Aujourd’hui, l’usine est en train d’être dépecée. Comme il le disait lui-même, le président de la République a échoué. Les français doivent en tirer toutes les conséquences

Fc94 avec Martine Gilson du Nouvel Observateur
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